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Cette réunion a été présidée par Monsieur le Sous-Préfet d’Aix-en-Provence.
Etaient présents: M. le Maire de La Fare, M. le Maire de Lançon, M. Philippe Laurent inspecteur des ICPE, Mme Françoise Coustes de l’ARS, M. Méou directeur du service du traitement de déchets Agglopole-Provence , M. Yvan Vespérini directeur du site, M. Rapezzi directeur technique du site, Mme Véronique Escavy chargée environnement SMA, Mme Philippot adjointe à La Fare, M. Rapeau ST La Fare, , M. Jean-Louis Donadio adjoint à l’Environnement Lançon, M. Torrès conseiller municipal Lançon. M. Ramond UFC Que Choisir, M. Gérard Sanchez et M. Michel Delmas Environnement lançonnais, M. Gilbert Raymond et Marie-Françoise Mercier CIQ du Val de Sibourg. Cette liste n’est pas exhaustive.
Monsieur le Sous-Préfet procède à l’installation officielle du nouveau Comité de Suivi de Site (CSS) étant donné qu’un décret de 2012 a mis fin aux Commissions Locales d’Information et de Surveillance (CLIS).
Ce comité est constitué de 5 collèges:
1/ le collège des administrations de l’Etat (DREAL, ARS)
2/ le collège des élus locaux et des collectivités territoriales
3/ le collège des riverains: UFC Que Choisir (M. Ramond), Environnement lançonnais (M. Sanchez), FARE SUD (M. Frigolet), CIQ du Val de Sibourg (M.-F. Mercier et G. Raymond).
4/ le collège des exploitants
5/ le collège des salariés.
Le règlement intérieur sera communiqué ultérieurement ainsi que les membres du bureau de cette instance quand chaque collège aura désigné son représentant, sachant que Monsieur le Préfet représente celui des administrations de l’Etat.
Le bureau aura la charge de préparer les ordres du jour de la commission, travailler son contenu et accepter que certaines séances soient ouvertes au public. Pour toute décision, le quorum doit être atteint.
Le Bilan d’Activité présenté par M. Rapezzi
1/ réception des déchets: entre 2013 (132 487 tonnes) et 2014 (132 004 tonnes), le volume est régulier. Ces déchets proviennent en grande partie de l’Agglopole.
2/ la cubature: le volume de stockage restant disponible est de 1 548 713 m3 au 22/12/2014. L’exploitation doit prendre fin en 2022. A raison d’un enfouissement de 130 000 m3/an autorisé par la Délégation de Service Public (DSP), il y aura un résiduel et ce sera à Agglopole-Provence de statuer.
3/ le personnel: la polyvalence des compétences est privilégiée. Parfois des intérimaires sont employés pendant les épisodes venteux pour aider à la collecte des envols. M. Vespérini et Mme Escavy sont dédiés à la norme ISO 14001.
4/ les améliorations: ont été établis un cahier journalier pour suivre tous les évènements quotidiens et un tableau des taches pour comprendre l’articulation de l’exploitation du site. Tous les travaux suceptibles d’occasionner des nuisances font l’objet d’une communication extérieure avec les riverains du site (La Fare et Sibourg).
5/ les engins: pour la maitrise des envols, la puissance totale des engins est 3 fois supérieure à celle exigée.
Certains engins au lieu d’être renouvelés font l’objet d’un rebuiltage pour une durée supplémentaire de 8000 heures
6/ les travaux effectués: étanchéité côté stand de tir, mise en place de panneaux en barreaudage plus stables que les filets pour supporter les coups de vent, location d’une tarière pour refaire les puits quand ils s’effondrent, fermeture du puits n°4 pour mieux récupérer les biogaz et limiter les odeurs, construction d’un bâtiment pour stocker le charbon actif, changement de la cuve des lixiviats, enfouissement de la ligne téléphonique, rehaussement des digues côté stand de tir et RD 19.
Le débroussaillement est effectué par le passage d’un troupeau de moutons et fini à l’aide d’un broyeur. Et SMAV possède sa propre station Météo.
Travaux d’étanchéité: de gros travaux ont été effectués pour la collecte des biogaz. Le site est ceinturé par un collecteur de biogaz avec un système de vannes pour isoler certains tronçons. Les nouveaux puits captent les biogaz sur un rayon de 10 m au lieu de 20 m. Sont captés environ 700 m3/h de biogaz avec un taux de 37% de méthane.
Le diamètre des puits peut permettre d’y pénétrer pour faire des vérifications. Le biogaz est gorgé d’humidité surtout en hiver. Il sort à 50° d’où cette condensation. Il faut donc assécher le biogaz. On n’observe pas ce phénomène en été.
Il est obligatoire d’employer des scaphandriers pour descendre dans les puits non en raison de présence d’eau mais en raison de présence d’H2S, gaz mortel en grande quantité. Ce sont des scaphandriers monégasques qui viennent sur le site, leur tarif est moins élevé que d’autres dont la facture se monte à 22 000 €/h.
7/ surveillance des eaux souterraines: un comité s’est constitué, composé de M. Laurent (inspecteur des ICPE pour la DREAL), M. Méou (Agglopole), un hydrogéologue et M. Rapezzi. ce comité a préconisé la création d’un nouveau piezomètre F6 sujet à des analyses trimestrielles et l’extension d’autres piézomètres chez ORTEC et à Calissanne.
Certains puits à La Fare ont fait l’objet d’analyses qui n’ont rien décelé. Un traçage a été fait qui n’a rien décelé.
Les hydrogélogues s’accordent pour dire que la pollution élevée notamment trouvée dans le piézomètre F2, est cantonnée sous la décharge. la décision a donc été prise d’assécher cette nappe en la pompant.
Toutes les semaines la conductivité des piézomètres est analysée.
8/ Prévisions: il faut continuer a faire 10 à 15 nouveaux puits pour remplacer les anciens. Il faut procéder à une étude pour alimenter un nouveau moteur et concevoir un nouveau moyen de traiter les lixiviats.
M. le Sous-Préfet demande à M. Philippe Laurent que soit respectée la fréquence d’une inspection par an car cette installation est répertoriée P1. Les conclusions seront publiées sur Internet via le site de la Préfecture.
Il insiste sur le souci majeur que constitue la pollution souterraine et qui devra faire l’objet de réunions avec l’exploitant. Au vu des gros moyens mis en œuvre (pompage au niveau de F2 et de F4 pour traiter l’eau et injecter de l’eau propre dans la nappe), la prise de conscience de l’exploitant est évidente. La surveillance doit être maintenue. M. le Sous-Préfet conclut par un constat positif sur l’engagement de l’exploitant.
Questions
M. Guirou rappelle que le terrain appartient à l’Agglopole depuis 2006. Le tonnage est défini par elle via la DSP.Il révèle qu’une société a sollicité l’Agglopole pour reprendre le site. L’Agglopole a vérifié la solidité de cette entreprise et elle n’a pas donné suite à cette demande.
M. Guirou pense que cette pollution vient de l’ancienne décharge Rénier maintenant propriété de la société ORTEC. Il fait aussi état d’une recrudescence des plaintes relatives aux nuisances olfactives en 2014.
Réponse de SMA: les odeurs proviennent du fait que les gabians rompent les rampes quand ils s’y posent en nombre. Il se trouve aussi qu’en période hivernale l’eau gèle entre 2 diffusions. Donc, il a été décidé de réduire le laps de temps entre les diffusions.
Autre raison: le site est ceinturé par 700 m de rampe et les diffusions sont déclenchées en fonction de l’orientation des vents grâce à une girouette; Il y a eu un bug informatique qui a entrainé une confusion de lecture entre 0° et 360°.
Le même produit est diffusé depuis 3 ans, il a le mérite de diminuer la consommation en eau.
M. Sanchez fait remarquer que la pollution chimique et organique est en augmentation constante en F2 et F4.
Réponse SMA: F6 est le forage sentinelle pour l’arsenic. Le calcaire argileux du sous-sol fragmenté explique la différence entre F2 et F6. Il a été déduit qu’il y a une circulation de l’eau très faible mais qu’il y a un stock d’eau très fortement polluée sous le site. Il faut donc continuer à pomper et il faut essayer de constituer une barrière hydraulique pour contenir la pollution.
Mais que faire de cette eau polluée une fois pompée? Tout en admettant que cette pollution peut provenir de SMA mais aussi d’ailleurs, M. Rapezzi répond que SMA a préféré consacrer son énergie à pomper cette eau quelle que soit son origine et à la faire évaporer dans des bassins à l’air libre. La quantité d’eau polluée est très difficilement appréciable, heureusement ce stock est peu mobilisable.
Quant au traitement de cette eau, il n’est pas envisageable de le faire via l’unité de valorisation des lixiviats qui fonctionne déjà à 80% de sa capacité, il n’y a pas assez de marge.
M. Sanchez rappelle que cette année la pluviométrie a été exceptionnelle (950 l/m2) et a pu avoir une incidence sur cette nappe. M. Rapezzi qu’il a été procédé à des pose de sondes: le volume a été évalué à 12 bassins de 3000 m3.
Pour traiter cette eau, il est possible de mettre en place un système d’osmose inversée au coût élevé.
M. Torrès se demande si le fait de faire décanter cette eau dans des bassins à l’air libre n’engendrerait pas des nuisances olfactives. SMA répond par la négative. M. Rapezzi fait remarquer que la conductivité des eaux souterraines est supérieure à celle des lixiviats.
Mme Françoise Coustes (ARS) demande qu’une attention particulière soit accordée à la présence éventuelle de moustiques tigres sur ces bassins de décantation et conseille de rapprocher des instances qui s’occupent de ce problème.
M. le Sous-Préfet demande à M; Philippe Laurent de s’occuper de l’antériorité de la décharge Rénier.
M. Raymond souhaite que les talus soient végétalisés. Cela a déjà été fait mais les fortes pluies ont tout entrainé par ravinement, répond M. Rapezzi. La revégétalisation des talus sera refaite au printemps.
Fin de la réunion et visite du site.