Pourquoi une protection acoustique ?
Le relief du Val de Sibourg fait que toutes les habitations ne sont pas sur un pied d’égalité face aux nuisances de l’autoroute : Si certains discernent à peine, voir pas du tout, le bruit que génère le trafic de l’autoroute, d’autres habitants du quartier y sont pleinement exposés. Notre mission en tant que CIQ est de tenir compte des préoccupations de tous les habitants du Val.
Pourquoi pas une protection végétale ?
Tout d’abord, fin des années 1990 (1997 ou 1998) a été plantée à ce même emplacement, le long de l’A7, une haie paysagère composée d’essences diverses.
Au vu de la lenteur de la croissance de ces arbustes trop peu souvent arrosés à l’aide d’un camion-citerne, le CIQ avait justement émis la possibilité d’installer un système d’irrigation branché sur la lagune de la station d’épuration.
Cette proposition n’a pas été retenue au motif que l’installation d’une pompe à cet endroit pouvait être l’objet de vandalisme, voire de vol. Nombre de ces essences sont donc mortes et celles qui ont survécu, étaient loin d’avoir atteint leur taille normale après 14 ans de plantation.
Il nous a été aussi opposé que la commune devrait supporter le coût de l’installation et celui de l’entretien de cette irrigation.
Il faut aussi savoir que les acousticiens s’accordent à dire que pour être efficace, la largeur d’une haie doit être d’au moins 300 m, sans compter le temps nécessaire aux espèces plantées pour atteindre une hauteur suffisante (15 à 20 ans).
Le merlon de terre
Toujours, selon les experts en la matière, c’est un merlon de terre qui se révèle le plus efficace en matière de protection anti-bruit. Le son est en partie absorbé par la masse de terre, en partie dévié ou réfléchi vers des zones inhabitées.
En ce qui concerne ce chantier, la convention passée entre l’entreprise ECT, VINCI (ASF) et la commune en permet la réalisation sans frais pour la commune, car l’apport de matériaux est source de revenus pour l’entreprise.
Qualité des matériaux
La convention spécifie clairement que les matériaux qui constituent le merlon doivent être inertes : pas de terres polluées, pas d’éléments fermentescibles susceptibles de dégager des mauvaises odeurs, seulement de la terre et des gravats issus de chantiers de démolitions. Ce n’est donc pas une « décharge » supplémentaire qui nous est imposée, mais bien l’édification volontaire d’un dispositif qui vise à réduire les nuisances de l’autoroute.
C’est la répartition de ces éléments qui nous préoccupe aujourd’hui : il nous semble que ces gravats devraient être réservés au corps du merlon et que la terre devrait être utilisée pour l’enveloppe. En tout état de cause, l’entreprise s’engage sur une épaisseur de terre de 30cm minimum lorsque le merlon sera terminé. Enfin, il est prévu que le merlon soit végétalisé pour mieux s’intégrer dans le paysage.
Intérêts supplémentaires
Même si la surveillance de ce chantier pose quelques problèmes et si son délai de livraison connaît quelque retard, il est raisonnable de penser que notre quartier bénéficiera rapidement de cette protection qui sera non seulement anti-bruit mais également anti-pollution, car, selon AIRPACA (réseau de surveillance de la qualité de l’air), cet ouvrage nous protégera également des particules fines émises par le trafic autoroutier, en les canalisant.
Enfin, cet ouvrage ne pourra que valoriser nos biens, car les éventuels acheteurs sont souvent réticents à cause de la proximité de l’autoroute.
Appel à la vigilance
Le CIQ maintien sa vigilance sur le déroulement de ce chantier. Pour autant, chacun d’entre vous doit se sentir concerné et alerter le CIQ dès que quelque chose d’anormal semble se dérouler sur le chantier du merlon (comme la présence de ce vieux matelas de mousse sur le flan du merlon pendant plusieurs semaines).
Le CIQ remontera à l’entreprise et à la mairie les problèmes éventuels et sera vigilant quant à leur résolution rapide.
N’hésitez pas à interroger votre CIQ si vous avez des questions ou des remarques sur le merlon ou tout autre élément concernant le Val de Sibourg.
