Compte Rendu de la réunion de la Commission Communale de suivi de Site du Centre de Compostage des Guiennas du 26 avril 2017

Etaient présents à cette réunion :

  • M. Michel Mille, maire de Lançon-Provence
  • M. Jean-Louis Donadio, Adjoint à l’environnement 
  • Mme Christine Mortellier, Adjointe en charge du Val de Sibourg
  • M. Stéphane Paquet, Conseiller municipal
  • M. Frédéric Baey, DREAL
  • M. José Roux, Adjoint au maire de Coudoux
  • M. Eric Morel, ONF
  • M. le Capitaine Patrice Tissot, SDIS 13
  • M. Eric Laville, SAUR
  • M. Olivier Baudrion, Président d’ADEPLQT
  • Mme Marie-Laure Baudrion, Gérante de la Bastide d’Astres
  • Mme Marine Baudrion
  • M. Jérôme Jehanneuf
  • M. Rémi Dussaix, Riverain du site
  • Mme Laurence Faugère, Présidente d’environnement Lançonnais
  • M. Olivier Stévenin, Président du CIQ du Val de Sibourg

 

Ordre du jour :

  • Départs de feu sur le site
  • Lutte contre les nuisances

 

Monsieur le maire ouvre la séance et annonce que la révision du PLU contraint le site à son emprise actuelle alors que l’ancien PLU permettait une augmentation importante de la taille du site.

Il rapporte que le site a été le théâtre de 2 départs de feu : en septembre 2016 et le 18 avril 2017.

Considérant l’extrême gravité d’un feu qui se déclencherait en période estivale, lors d’un jour venteux, Monsieur le maire souhaite vivement que l’exploitant envisage le déménagement du site.

Il rappelle également que le site se trouve en zone Natura 2000 et que la zone est fortement polluée par des explosifs qui interdisent aux secours d’intervenir.

 

Les détails de l’incendie du 18/04/17 sont donnés par le Capitaine Tissot du SDIS13 :

Le 18/04, un mistral soutenu souffle (80 à 90 km/h estimé).

La conformation du terrain crée un effet venturi qui renforce la force du vent au niveau du site.

A 16h41, un avion tracker en patrouille aperçoit de la fumée : 4 centres d’intervention sont dépêchés.

Sur place, les pompiers constatent que 2 tas de produits finis et 3 andains de fermentation sont en feu. Le volume de matière sinistrable est estimé à 1000m3.

En bordure de site, des mises à feu par projection de matière incandescente sont constatées, et ce jusqu’à une distance estimée de 200m des foyers. La période favorable (montée de sève de la végétation) permet d’éviter l‘embrasement à l’extérieur du site.

Le capitaine Tissot insiste sur le fait que la détection est le fait du hasard : il n’y avait personne sur le site et les riverains n’avaient pas constaté le phénomène avant l’arrivée des secours. Il trouve que ceci est « très préoccupant ».

L’intervention s’est déroulée d’environ 17h à 8h, le lendemain matin et a mobilisé :

  • 10 véhicules incendie
  • 2 véhicules de commandement
  • 2 véhicules de soutien, pour l’éclairage notamment
  • 40 hommes

La citerne de 250m3  prévue pour la lutte contre les incendies est utilisée dans un premier temps. Un rapide calcul permet au Capitaine Tissot d’estimer sa contenance réelle à un tiers seulement de ce volume.

Le site ne disposant pas d’adduction d’eau, un ballet de camions porteurs d’eau est mis en place pour pouvoir alimenter les lances incendies.

Les andains étant particulièrement difficiles à éteindre, l’eau de process est utilisée : elle est pompée dans le bac de décantation, les andains sont noyés pour les éteindre et l’eau qui ruisselle retourne dans le bac de décantation.

Le contrôle du matériel au lendemain de l’intervention laisse supposer que cette façon de faire n’est pas viable, les eaux chargées endommageant les pompes. 

 

Le capitaine Tissot affiche son inquiétude par rapport à la dangereuse localisation de ce site :

  • En cas de départ de feu, plusieurs milliers d’hectares sont directement menacés si le feu sort du site
  • Pour combattre le feu à l’intérieur du site, il faudrait une réserve d’eau 15 fois plus importante. Pour rappel, le site n’est relié ni à un réseau d’eau ni au réseau électrique.
  • La présence de lignes haute tension empêche l’utilisation de moyens aériens à proximité du site.
  • La présence de contamination par des engins pyrotechniques interdit toute intervention au sol sur une vaste zone autour du site.
  • Au sortir de cette zone, le front serait beaucoup trop large pour être combattu efficacement : les habitations de Coudoux et des villages voisins seraient alors directement menacées.

 

Eric Laville, représentant de la société Saur, intervient. Il rappelle que le dimensionnement actuel de la citerne est conforme aux obligations liées au statut du site (simple déclaration).

Il propose deux causes possibles à ce départ de feu :

  1. Un acte de malveillance
  2. Le matin du sinistre, un tas de produit fini s’est réactivé, entraînant une combustion lente.
    L’employé présent sur les lieux ne disposant pas de moyen de stopper cette combustion (pas de terre pour étouffer le feu, ni de motopompe pour utiliser l’eau de la réserve) a décidé de mélanger ce produit en feu avec des boues de STEP, fraîchement arrivées sur site.Considérant que l’eau contenue dans les boues avait éteint le feu (plus de fumée), il a introduit le-dit mélange dans un andain en  fermentation, puis a quitté le site.
    L’andain contenant des matières végétales combustibles, il aurait alors pris feu, feu qui se serait propagé aux 2 andains situés au sud et aux 2 tas de produits finis.

Considérant que l’andain à l’origine de l’incendie est celui dans lequel l’employé a fait sa manipulation le matin même, l’assistance exclut l’acte de malveillance comme cause du sinistre.

Pour sécuriser le site et éviter qu’un départ de feu ne se produise à nouveau, Eric Laville fait les propositions suivantes :

  • Pose de caméras de surveillance et d’un enregistreur

→ Pour prévenir un acte de malveillance

  • Réduire autant que possible la quantité et le temps de présence de produit fini sur le site

→ Le compost fini peut se réactiver, chauffer et la combustion peut démarrer spontanément. C’est un phénomène connu par les exploitants.

  • Isoler les uns des autres les lots de produits finis dans des bacs en béton munis d’un toit

→ Pour éviter que le feu ne se propage d’un lot de compost à l’autre, puis au reste du site

  • Installer des détecteurs de fumée ou des caméras thermiques pour alerter un centre de télésurveillance de l’entreprise situé à Nimes

Olivier Stévenin intervient pour mettre en garde sur la difficulté de télésurveiller un site qui ne dispose pas d’un accès facile au réseau. De même il exprime des doutes sur la possibilité de détecter à temps un départ de feu avec des caméras thermiques, s’agissant d’un produit qui chauffe naturellement sous l’effet de la fermentation, sans compter qu’il s’agit d’un produit presque noir qui en plein soleil peut atteindre des températures de surface importantes.

Le Capitaine Tissot estime que le temps de réaction envisagé de 1h est trop important. Il rappelle que c’est à l’entreprise d’intervenir pour circonscrire le feu dans le site et qu’appeler les pompiers en cas d’alerte ne peut pas être une solution à préconiser.

 

Les autres intervenants expriment leurs sentiments :

  • Stéphane Paquet pointe le fait qu’il semble n’exister aucune procédure et que l’employé a improvisé. Il insiste sur la nécessaire mise en place de procédures strictes.
  • Eric Morel, de l’ONF, précise que les obligations légales de débroussaillement autour du site étaient respectées. Toutefois il rappelle qu’il faut débroussailler à nouveau dès que la végétation atteint 40 cm de hauteur (Repasse des OLD). 
  • Rémi Dussaix rappelle les problèmes que pose la présence d’engins pyrotechnique tout autour du site et dit son opposition à ce que ses terres (situées en limites du site) soient débroussaillées tant que ce risque ne sera pas éliminé.
  • Jean-Louis Donadio et José Roux expliquent que le coût faramineux de ces opérations est incompatible avec le budget des communes.
  • Frédéric Baey propose que ces opérations soient prises en charge par l’intercommunalité, puisque plusieurs communes sont concernées. Il précise également que par arrêté, le maire peut porter les obligations de débroussaillement à 100m au lieu de 50m, même si lors de l’incendie du 18/04, les projections incandescentes partaient à plus de 200m.
  • Il est fait remarquer que le bilan d’activité remis par la Saur ne fait pas mention de l’incendie alors que c’est un événement majeur.
  • Olivier Stévenin pose la question de la mise en place de protections, pour contenir un éventuel départ de feu à l’intérieur du site. Le Capitaine Tissot estime que des protections matérielles type merlon de terre seraient peu efficaces. Un système de rideau d’eau est préférable mais très coûteux et la protection apportée diminue fortement en cas de vent.
  • Jean-Louis Donadio propose que le site soit fermé pendant les 4 mois durant lesquels la fréquentation des massifs forestiers est interdite (Juin – Septembre). Cette solution n’est pas complètement rejetée par Eric Laville, même si cela pose le problème du traitement des boues pendant cette période.
  • Il est également proposé que le site soit surveillé 24h/24 pendant les périodes à risque, soit pendant les 4 mois d’été, soit pendant les jours de vent. 
    Cette solution semble imparfaite selon le Capitaine Tissot.
  • Eric Laville pense que le coût de cette mesure rendrais le site non viable économiquement et reviendrait de fait à le condamner.
  • Olivier Baudrion estime que la fermeture définitive du site est la seule solution à envisager. Il rappelle la procédure judiciaire en cours que son association a intenté pour obtenir cette fermeture.

Il est demandé à Eric Laville des engagements immédiats et sous 1 mois pour éviter qu’un incendie ne se reproduise.

Immédiatement :

  • Reconstituer les réserves d’eau
  • Apporter des réserves de terre pour pouvoir étouffer les feux naissants
  • S’équiper d’une motopompe pour pouvoir intervenir rapidement, en autonomie.
  • Mettre en place les procédures adaptées pour éviter l’improvisation des intervenants

 

Sous 1 mois, faire une proposition écrite et chiffrée des mesures suivantes :

  • Evaluer la possibilité de fermer le site en été
  • Evaluer la possibilité d’une présence de personnel sur le site 24h/24
  • Mettre en place un rideau d’eau sur détection de départ de feu
  • Mettre en place des bacs béton pour isoler les lots de compost fini
  • Mettre en place une télésurveillance du site et des procédures d’intervention rapides adaptées

Ces propositions de fiabilisation du site seront évaluées par les différentes parties qui statueront alors sur la possibilité de poursuivre ou non l’exploitation.

 

Sont enfin abordées les questions des nuisances olfactives et des mouches.

Eric Laville confirme que le ventilateur non opérationnel va être réparé rapidement et que les rampes de diffusion vont être posées sur les andains d’ici fin mai.

Olivier Stévenin déplore que ces aménagements pourtant relativement simples prennent autant de temps : Il a suggéré la mise en place de ce dispositif en mai 2016. L’idée a été adoptée mais 1 an plus tard, elle n’est toujours pas mise en œuvre et les riverains en pâtissent.

Olivier Baudrion explique que la diminution des alertes odeur ne signifie pas que les nuisances ont été réduites, mais plutôt qu’ils sont lassés de faire ces alertes et qu’ils ne signalent plus que les épisodes les plus graves.

 

Marine Baudrion dit que les mouches ont été moins nombreuses en 2016 qu’en 2015. Elle encourage la Saur à poursuivre leurs efforts de traitement des larves. La vidéo tournée en 2015 dans la bastide d’Astres est montrée à Eric Laville pour qu’il prenne conscience de l’ampleur du phénomène.

Olivier Stévenin confirme que le Val de Sibourg a aussi été envahi par des nuées de mouches en 2015, phénomène qui ne s’était jamais produit les années précédentes.

 

La séance est levée. Tous les participants sont maintenant dans l’attente des propositions de la Saur.

 

Etaient présents à cette réunion :

  • M. Michel Mille, maire de Lançon-Provence

  • M. Jean-Louis Donadio, Adjoint à l’environnement

  • Mme Christine Mortellier, Adjointe en charge du Val de Sibourg

  • M. Stéphane Paquet, Conseiller municipal

  • M. Frédéric Baey, DREAL

  • M. José Roux, Adjoint au maire de Coudoux

  • M. Eric Morel, ONF

  • M. le Capitaine Patrice Tissot, SDIS 13

  • M. Eric Laville, SAUR

  • M. Olivier Baudrion, Président d’ADEPLQT

  • Mme Marie-Laure Baudrion, Gérante de la Bastide d’Astres

  • Mme Marine Baudrion

  • M. Jérôme Jehanneuf

  • M. Rémi Dussaix, Riverain du site

  • Mme Laurence Faugère, Présidente d’environnement Lançonnais

  • M. Olivier Stévenin, Président du CIQ du Val de Sibourg

 

Ordre du jour :

  • Départs de feu sur le site

  • Lutte contre les nuisances

 

Monsieur le maire ouvre la séance et annonce que la révision du PLU contraint le site à son emprise actuelle alors que l’ancien PLU permettait une augmentation importante de la taille du site.

Il rapporte que le site a été le théâtre de 2 départs de feu : en septembre 2016 et le 18 avril 2017.

Considérant l’extrême gravité d’un feu qui se déclencherait en période estivale, lors d’un jour venteux, Monsieur le maire souhaite vivement que l’exploitant envisage le déménagement du site.

Il rappelle également que le site se trouve en zone Natura 2000 et que la zone est fortement polluée par des explosifs qui interdisent aux secours d’intervenir.

 

Les détails de l’incendie du 18/04/17 sont donnés par le Capitaine Tissot du SDIS13 :

Le 18/04, un mistral soutenu souffle (80 à 90 km/h estimé).

La conformation du terrain crée un effet venturi qui renforce la force du vent au niveau du site.

A 16h41, un avion tracker en patrouille aperçoit de la fumée : 4 centres d’intervention sont dépêchés.

Sur place, les pompiers constatent que 2 tas de produits finis et 3 andains de fermentation sont en feu. Le volume de matière sinistrable est estimé à 1000m3.

En bordure de site, des mises à feu par projection de matière incandescente sont constatées, et ce jusqu’à une distance estimée de 200m des foyers. La période favorable (montée de sève de la végétation) permet d’éviter l‘embrasement à l’extérieur du site.

Le capitaine Tissot insiste sur le fait que la détection est le fait du hasard : il n’y avait personne sur le site et les riverains n’avaient pas constaté le phénomène avant l’arrivée des secours. Il trouve que ceci est « très préoccupant ».

L’intervention s’est déroulée d’environ 17h à 8h, le lendemain matin et a mobilisé :

  • 10 véhicules incendie

  • 2 véhicules de commandement

  • 2 véhicules de soutien, pour l’éclairage notamment

  • 40 hommes

La citerne de 250m3 prévue pour la lutte contre les incendies est utilisée dans un premier temps. Un rapide calcul permet au Capitaine Tissot d’estimer sa contenance réelle à un tiers seulement de ce volume.

Le site ne disposant pas d’adduction d’eau, un ballet de camions porteurs d’eau est mis en place pour pouvoir alimenter les lances incendies.

Les andains étant particulièrement difficiles à éteindre, l’eau de process est utilisée : elle est pompée dans le bac de décantation, les andains sont noyés pour les éteindre et l’eau qui ruisselle retourne dans le bac de décantation.

Le contrôle du matériel au lendemain de l’intervention laisse supposer que cette façon de faire n’est pas viable, les eaux chargées endommageant les pompes.

 

Le capitaine Tissot affiche son inquiétude par rapport à la dangereuse localisation de ce site :

  • En cas de départ de feu, plusieurs milliers d’hectares sont directement menacés si le feu sort du site

  • Pour combattre le feu à l’intérieur du site, il faudrait une réserve d’eau 15 fois plus importante. Pour rappel, le site n’est relié ni à un réseau d’eau ni au réseau électrique.

  • La présence de lignes haute tension empêche l’utilisation de moyens aériens à proximité du site.

  • La présence de contamination par des engins pyrotechniques interdit toute intervention au sol sur une vaste zone autour du site.

  • Au sortir de cette zone, le front serait beaucoup trop large pour être combattu efficacement : les habitations de Coudoux et des villages voisins seraient alors directement menacées.

 

Eric Laville, représentant de la société Saur, intervient. Il rappelle que le dimensionnement actuel de la citerne est conforme aux obligations liées au statut du site (simple déclaration).

Il propose deux causes possibles à ce départ de feu :

  1. Un acte de malveillance

  2. Le matin du sinistre, un tas de produit fini s’est réactivé, entraînant une combustion lente.
    L’employé présent sur les lieux ne disposant pas de moyen de stopper cette combustion (pas de terre pour étouffer le feu, ni de motopompe pour utiliser l’eau de la réserve) a décidé de mélanger ce produit en feu avec des boues de STEP, fraîchement arrivées sur site.
    Considérant que l’eau contenue dans les boues avait éteint le feu (plus de fumée), il a introduit le-dit mélange dans un andain en fermentation, puis a quitté le site.
    L’andain contenant des matières végétales combustibles, il aurait alors pris feu, feu qui se serait propagé aux 2 andains situés au sud et aux 2 tas de produits finis.

 

Considérant que l’andain à l’origine de l’incendie est celui dans lequel l’employé a fait sa manipulation le matin même, l’assistance exclut l’acte de malveillance comme cause du sinistre.

 

Pour sécuriser le site et éviter qu’un départ de feu ne se produise à nouveau, Eric Laville fait les propositions suivantes :

  • Pose de caméras de surveillance et d’un enregistreur

    Pour prévenir un acte de malveillance

  • Réduire autant que possible la quantité et le temps de présence de produit fini sur le site

    Le compost fini peut se réactiver, chauffer et la combustion peut démarrer spontanément. C’est un phénomène connu par les exploitants.

  • Isoler les uns des autres les lots de produits finis dans des bacs en béton munis d’un toit
    → Pour éviter que le feu ne se propage d’un lot de compost à l’autre, puis au reste du site

  • Installer des détecteurs de fumée ou des caméras thermiques pour alerter un centre de télésurveillance de l’entreprise situé à Nimes
    Olivier Stévenin intervient pour mettre en garde sur la difficulté de télésurveiller un site qui ne dispose pas d’un accès facile au réseau. De même il exprime des doutes sur la possibilité de détecter à temps un départ de feu avec des caméras thermiques, s’agissant d’un produit qui chauffe naturellement sous l’effet de la fermentation, sans compter qu’il s’agit d’un produit presque noir qui en plein soleil peut atteindre des températures de surface importantes.
    Le Capitaine Tissot estime que le temps de réaction envisagé de 1h est trop important. Il rappelle que c’est à l’entreprise d’intervenir pour circonscrire le feu dans le site et qu’appeler les pompiers en cas d’alerte ne peut pas être une solution à préconiser.

 

Les autres intervenants expriment leurs sentiments :

 

  • Stéphane Paquet pointe le fait qu’il semble n’exister aucune procédure et que l’employé a improvisé. Il insiste sur la nécessaire mise en place de procédures strictes.

  • Eric Morel, de l’ONF, précise que les obligations légales de débroussaillement autour du site étaient respectées. Toutefois il rappelle qu’il faut débroussailler à nouveau dès que la végétation atteint 40 cm de hauteur (Repasse des OLD).

  • Rémi Dussaix rappelle les problèmes que pose la présence d’engins pyrotechnique tout autour du site et dit son opposition à ce que ses terres (situées en limites du site) soient débroussaillées tant que ce risque ne sera pas éliminé.

  • Jean-Louis Donadio et José Roux expliquent que le coût faramineux de ces opérations est incompatible avec le budget des communes.

  • Frédéric Baey propose que ces opérations soient prises en charge par l’intercommunalité, puisque plusieurs communes sont concernées. Il précise également que par arrêté, le maire peut porter les obligations de débroussaillement à 100m au lieu de 50m, même si lors de l’incendie du 18/04, les projections incandescentes partaient à plus de 200m.

  • Il est fait remarquer que le bilan d’activité remis par la Saur ne fait pas mention de l’incendie alors que c’est un événement majeur.

  • Olivier Stévenin pose la question de la mise en place de protections, pour contenir un éventuel départ de feu à l’intérieur du site. Le Capitaine Tissot estime que des protections matérielles type merlon de terre seraient peu efficaces. Un système de rideau d’eau est préférable mais très coûteux et la protection apportée diminue fortement en cas de vent.

  • Jean-Louis Donadio propose que le site soit fermé pendant les 4 mois durant lesquels la fréquentation des massifs forestiers est interdite (Juin – Septembre). Cette solution n’est pas complètement rejetée par Eric Laville, même si cela pose le problème du traitement des boues pendant cette période.

  • Il est également proposé que le site soit surveillé 24h/24 pendant les périodes à risque, soit pendant les 4 mois d’été, soit pendant les jours de vent.
    Cette solution semble imparfaite selon le Capitaine Tissot.
    Eric Laville pense que le coût de cette mesure rendrais le site non viable économiquement et reviendrait de fait à le condamner.

  • Olivier Baudrion estime que la fermeture définitive du site est la seule solution à envisager. Il rappelle la procédure judiciaire en cours que son association a intenté pour obtenir cette fermeture.

 

Il est demandé à Eric Laville des engagements immédiats et sous 1 mois pour éviter qu’un incendie ne se reproduise.

Immédiatement :

  • Reconstituer les réserves d’eau

  • Apporter des réserves de terre pour pouvoir étouffer les feux naissants

  • S’équiper d’une motopompe pour pouvoir intervenir rapidement, en autonomie.

  • Mettre en place les procédures adaptées pour éviter l’improvisation des intervenants

     

Sous 1 mois, faire une proposition écrite et chiffrée des mesures suivantes :

  • Evaluer la possibilité de fermer le site en été

  • Evaluer la possibilité d’une présence de personnel sur le site 24h/24

  • Mettre en place un rideau d’eau sur détection de départ de feu

  • Mettre en place des bacs béton pour isoler les lots de compost fini

  • Mettre en place une télésurveillance du site et des procédures d’intervention rapides adaptées

 

Ces propositions de fiabilisation du site seront évaluées par les différentes parties qui statueront alors sur la possibilité de poursuivre ou non l’exploitation.

 

Sont enfin abordées les questions des nuisances olfactives et des mouches.

 

Eric Laville confirme que le ventilateur non opérationnel va être réparé rapidement et que les rampes de diffusion vont être posées sur les andains d’ici fin mai.

Olivier Stévenin déplore que ces aménagements pourtant relativement simples prennent autant de temps : Il a suggéré la mise en place de ce dispositif en mai 2016. L’idée a été adoptée mais 1 an plus tard, elle n’est toujours pas mise en œuvre et les riverains en pâtissent.

Olivier Baudrion explique que la diminution des alertes odeur ne signifie pas que les nuisances ont été réduites, mais plutôt qu’ils sont lassés de faire ces alertes et qu’ils ne signalent plus que les épisodes les plus graves.

 

Marine Baudrion dit que les mouches ont été moins nombreuses en 2016 qu’en 2015. Elle encourage la Saur à poursuivre leurs efforts de traitement des larves. La vidéo tournée en 2015 dans la bastide d’Astres est montrée à Eric Laville pour qu’il prenne conscience de l’ampleur du phénomène.

Olivier Stévenin confirme que le Val de Sibourg a aussi été envahi par des nuées de mouches en 2015, phénomène qui ne s’était jamais produit les années précédentes.

 

La séance est levée. Tous les participants sont maintenant dans l’attente des propositions de la Saur.

 

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